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BLOC FIXE FICHE LAURENT EVRARD-1
Cible à atteindre
Stratégies et pratiques
Nouveau système
Analyse économique

En amont du groupe de travail d’agriculteurs, un conseiller est venu aider Laurent Evrard à formuler sa cible :

 

Un groupe de trois agriculteurs a travaillé sur la problématique de Laurent Evrard. Dans un premier temps, ils ont réfléchi aux complémentarités à développer pour atteindre son objectif. Dans un second temps, ils ont balayé l’ensemble des solutions envisageables (pratiques ou moyens), puis ils ont sélectionné (en gris dans le tableau) les plus pertinentes et défini leurs modalités :

Remarque : les agriculteurs ont également recherché des solutions pour atteindre l’objectif de production de Laurent Evrard. Ils ont proposé la solution suivante :

  • Produire une partie des mâles en bœufs plutôt qu’en taurillon pour pouvoir les vendre en caissette en vente directe.

Les trois agriculteurs en charge de la réflexion sur le système de Laurent Evrard ont conçu un nouveau système incluant les pratiques complémentaires. Pour cela ils ont défini la constitution du système, son fonctionnement et ses productions. La synthèse de ce travail est présentée dans le schéma de fonctionnement suivant :

 

 

Analyse du nouveau système proposé :

Une partie seulement de la cible de Laurent Evrard est atteinte par le nouveau système. L’autonomie alimentaire est totale, mais l’objectif de production de 46 tonnes de viande vive n’est pas atteint. Le système permet une production de 34,4 tonnes de viande vive. Néanmoins, ce système permet la vente directe de 16 caissettes en vente directe, 8 caissettes de bœuf et 8 caissettes de génisses finies.

N.B: le nouveau système prend en compte douze hectare de STH en cours d’acquisition par Laurent Evrard.

A l’issue de la conception du nouveau système, le calcul de la marge brute globale et l’estimation des investissements permettent d’en analyser la pertinence. Ces analyses économiques sont réalisées à partir des données initiales de l’exploitation et de références régionales de prix, elles n’ont pas vocation à être exactes mais à donner un ordre d’idée :

Calcul du gain de marge brute globale :

* Les références de charges en cultures sont tirées des données de l’AS60, moyennées sur 5 ans (2012 à 2016) **Les références de prix des aliments achetés sont tirées des données du réseau Inosys des Hauts-de-France, moyennées sur 5 ans (2012 à 2016)

Investissements :

La mise en place du nouveau système nécessite la mise en valeur de 12 ha de SAU supplémentaires. Cet investissement était déjà prévu par Laurent Evrard, il n’est donc pas calculé dans ce projet. Le nouveau système nécessite également la construction d’un nouveau silo pour pouvoir stocker le méteil en ensilage en plus du maïs épis. L’ordre de grandeur de prix pour un silo couloir bétonné de 2,5 m de hauteur, 10 m de large et 30 m de long est de : 30 000 €. **L’investissement nécessaire à la mise en place du nouveau système serait donc de l’ordre de 30 000 €.

**Référence Chambres d’Agriculture du Nord-Pas-de-Calais 2020

Le regard de Laurent Evrard sur le système proposé par ses pairs :

Laurent Evrard était satisfait de la production directe permise par le nouveau système et intéressé par l’introduction de maïs épis. Il visualisait le maïs comme une culture à double fin, autoconsommation ou vente en fonction des conditions annuelles. Ainsi que comme une culture permettant soit de mettre en place un méteil en dérobée avant soit une double culture récoltée en deux temps. Par contre, Laurent Evrard n’était pas certain qu’une autonomie alimentaire soit souhaitable d’autant que son impact sur les surfaces en blé induit une dépendance aux achats de paille. Les rations lui semblaient également à consolider : plus de concentrés à l’engraissement et pas de maïs épis pour les génisses à l’engraissement, au risque de modifier le goût de la viande.