Sur le groupe pilote de Caix
Les agriculteurs du groupe de Caix ont pu tester de nombreux leviers d’action en 2023 : implanter des intercultures courtes derrière pomme de terre, retarder la date de destruction des repousses de colza, semer les couverts à la volée, etc. Afin de suivre ces actions, des pesées de biomasse ont été réalisées pour estimer la quantité d’azote piégé (outil MERCI) et des simulations avec l’outil Syst’N® ont été réalisées pour évaluer l’impact de ces leviers sur les pertes azotées.
Les agriculteurs se sont réunis le 13 novembre 2023, occasion de restituer les résultats des pesées de biomasse (repousses de colza & intercultures courtes) et d’échanger sur l’impact des différents leviers d’action mis en place. Puis direction les parcelles, pour échanger autour des couverts végétaux d’interculture longues et prendre les paris sur la biomasse produite et l’azote piégé.
Un atelier pour analyser collectivement les reliquats début drainage (RDD) de 2023 et les simulations avec Syst’N® a été organisé le 8 février 2024. Les agriculteurs ont pu échanger sur les résultats obtenus par rapport à l’objectif fixé sur ce groupe-là d’un RDD moyen inférieur à 40 kg N/ha. Les discussions ont notamment porté sur les facteurs pouvant expliquer ces résultats, sur les espèces présentes dans leurs couverts végétaux par rapport à la quantité semées et sur la prise en compte de l’azote restitué par ses couverts végétaux dans la méthode du bilan. De plus, à la demande des agriculteurs, un zoom sur les différentes sources de minéralisation grâce aux simulations avec Syst’N® a été réalisé: minéralisation issues des résidus des cultures, des couverts et de la matière organique du sol.
Enfin, début mars 2024 une formation sur la restitution des éléments minéraux autres que l’azote a été organisée. François Servain du LDAR est intervenu sur les phénomènes physico-chimiques qui régissent les différentes interactions entre les éléments minéraux dans le sol.
Sur le groupe pilote de Lesquielles
Les agriculteurs du groupe de Lesquielles se sont réunis fin novembre pour discuter des réussites et difficultés rencontrées dans la gestion des intercultures en 2023. Ils ont pu échanger notamment sur leur gestion des couverts d’intercultures longues (choix des espèces et des variétés, date de semis, date de destruction, mode de destruction, …). Cette réunion a également permis de présenter les résultats de la campagne 2022-2023 du groupe à partir d’une mise à jour du tableau de bord. Enfin la rencontre s’est clôturée par un tour des couverts dans les champs pour estimer l’azote piégé tout en soulignant leur rôle dans l’amélioration du RDD et in fine la qualité de l’eau.
Un autre atelier s’est tenu le 13 février 2024 pour analyser collectivement les RDD et les simulations avec Syst’N® mises à jour. Des leviers d’actions à tester en 2024 ont pu émerger pour atteindre leurs objectifs de résultats visant à limiter les pertes par lixiviation à 25 kg N/ha : semer ses couverts plus densement, mener des essais pour optimiser sa fertilisation azotée sur maïs, semer son blé plus tôt ou introduire une interculture courte après la culture de lin.
Sur le groupe pilote de Sacy et la plaine d’Estrées
Une rencontre a été organisée le 23 janvier 2024 avec les agriculteurs du groupe pilote et les agriculteurs des différents bassins d’alimentation de Captages (BAC) qu’anime Marie Gillet (animatrice du groupe et de ces BAC. Les agriculteurs ont pu échanger sur les résultats de la campagne de RDD 2023, par sous-groupe, selon les précédents culturaux. L’objectif étant de réfléchir aux facteurs explicatifs des différentes valeurs de RDD et comprendre l’origine des pertes azotées. Par la suite, le tableau de bord du groupe pilote, mettant en valeur les pratiques choisies par les agriculteurs du groupe pour améliorer la qualité de l’eau, a été présenté aux autres agriculteurs des BAC. Par ailleurs, les résultats des leviers testés sur les autres groupes pilotes du projet GAZELLE ont pu être partagés et discutés, de quoi inspirer les agriculteurs des BAC.
Dans la continuité de cette réunion, Marie a organisé un point individuel avec les agriculteurs du groupe pilote. Elle a pu refaire un point sur l’analyse des RDD pour creuser les facteurs de pertes de chacun et construire le plan d’action de 2024, traduit en tableau de bord. Elle a également profité de ces rencontres pour travailler sur l’une des actions proposées dans le tableau de bord du groupe « Ajuster son PPF à partir des données mesurées » avec les agriculteurs, pour approfondir l’azote apporté par les couverts et l’azote minéralisé par l’humus du sol.
Sur le groupe Agr’eau-logic dans le cambraisis
Les agriculteurs du groupe pilote ont pu se réunir le 15 décembre pour faire un bilan des actions réalisées en 2023 sur les couverts d’interculture longues et courtes. Les RDD et pesées de biomasse ont été partagés. L’idée étant d’évaluer l’azote en jeu sur la parcelle, c’est-à-dire la quantité d’azote restant dans le sol au début drainage en parallèle de la quantité d’azote capté par les couverts.
Le 02 février 2024 Marie-Astrid Bouchard, enseignante-chercheure à Junia, est intervenue pour présenter la première année de résultats du projet RECHARGE sur l’impact de la gestion des couverts d’interculture sur la recharge de la nappe. Trois modalités d’interculture ont été testées sur la parcelle d’un agriculteur du groupe : un sol nu, un couvert d’avoine et un mélange moutarde-phacélie. Par ailleurs, les agriculteurs ont pu, au cours de cette rencontre, analyser et interpréter les simulations avec Syst’N® des parcelles suivies. L’animation a alors consisté à apporter des éléments de connaissances sur la dynamique d’azote et faire émerger des leviers d’actions pour réduire les pertes azotées en lien avec l’objectif de résultats sur ce groupe, qui pour rappel est de réduire les pertes azotées de 30% d’ici 3 ans tout en visant une dynamique de stockage de carbone dans les sols.
Enfin, le groupe d’agriculteurs a mis en évidence le besoin de discuter et d’échanger autour des couverts végétaux. Un groupe d’échange de pratique a donc été organisé le 5 mars avec comme objectif de réfléchir au cas par cas à l’optimisation de la gestion de l’interculture (choix des espèces, cultures suivantes, etc).