Webinaire « Produire de la biomasse en Hauts-de-France avec les CIVE longues d’hiver »

Pour voir et revoir le webinaire sur « Produire de la biomasse en Hauts-de-France avec les CIVE longues d’hiver »
organisé par Agro-Transfert RT et la Chambre d’agriculture de la Somme, enregistré le 29 mai 2020.
Strat&co – vers une boite à outils pour appuyer l’analyse technico-économique et accompagner les agriculteurs dans leurs projets innovants.

Changement climatique, fin des quotas betteraviers, évolutions des demandes sociétales pour moins d’intrants et plus de produits locaux… le contexte actuel amène les agriculteurs à modifier rapidement leurs pratiques. Et par conséquent, leurs conseillers à s’adapter pour accompagner ces changements structurels. Lier les analyses techniques et économiques dans l’accompagnement des agriculteurs est capital pour la réussite de leurs projets .
C’est l’objectif ambitieux du projet Strat&co (Evaluation économique des exploitations agricoles et accompagnement stratégique) par le renforcement des démarches d’accompagnement en place et la création d’une boite à outils en cours de construction.
On y retrouvera notamment :
- une check-list méthodologique pour établir des points de repères technico-économiques facilement exploitables sur des activités innovantes (diversification, nouvelles pratiques agronomiques, etc.)
- un simulateur pour tester la capacité du nouveau système envisagé à encaisser des aléas (baisse de prix, variation de rendements), couplé à un catalogue des références de prix et de rendement disponibles
- une méthodologie pour le suivi de la transition et de la mise en œuvre des projets dans le temps, avec des indicateurs simples et spécifiques à la situation de l’agriculteur.
Une version prototype de cette boite à outils sera testée par les partenaires du projet sur des changements en cours dès la fin de l’année 2020.
Pour plus d’informations
Contact : m.topart@agro-transfert-rt.org
Maintenir ses couverts jusqu’au printemps : une piste intéressante ?

Maximiser la biomasse produite par le couvert, permettre aux légumineuses de capter un maximum d’azote atmosphérique, retarder la minéralisation du couvert, protéger le sol contre l’érosion … sont autant de raison qui peuvent justifier de conserver les couverts vivants jusqu’au printemps. Néanmoins des dis-services potentiels sont souvent mis en avant : consommation d’eau au détriment de la culture suivante, retard de mise à disposition des éléments minéraux, risque de salissement des parcelles. Depuis trois ans, deux essais sont mis en place chaque année par le projet Multifonctionnalité des couverts d’interculture pour identifier l’impact du retard de destruction sur la culture suivante. Ainsi sont mesurés la biomasse du couvert, sa richesse en azote, le stock d’eau et d’azote du sol mais aussi la productivité du maïs suivant et la quantité d’azote absorbé.
Une amélioration notable de la biomasse produite
Les espèces non gélives ont un réel potentiel de production au cours de l’hiver et en début de printemps. La plupart des trèfles (incarnat, Micheli, Alexandrie) mais aussi certaines vesces (velue) continuent en effet de se développer si bien que, même si leur présence se fait discrète en automne, ils représentent la majorité du couvert en sortie d’hiver. Dans le cas de l’essai de Dorengt, ils permettent de donner une seconde chance à un couvert (> 4,5 t) qui s’est peu développé à l’automne (<2 t). Les légumineuses non gélives peuvent prendre la place des autres espèces comme dans le mélange Phacélie-Vesce velue. Il s’agit alors de couverts relais tels que décrits par Tribouillois et al. (2014).



Figure 1: Couvert Avoine rude + Vesce + Trèfle incarnat + Feverole (01/04/20)
L’ensemble de ces résultats et, plus largement, ceux du projet seront bientôt disponible.
Vous pourrez les retrouver lors du colloque de restitution qui aura lieu le 17/11 à Saint Pierre Aigle (02)
Plus d'infos : r.crignon@agro-transfert-rt.org

Mieux gérer l’azote sur son territoire, interview sur les prémices d’un projet

Présentation de la personne interviewée
Marion Delesalle en charge du projet GAZELLE* Gestion de l'AZote par les rEsultats, dont l'azote potentieLlement LEssivable à Agro-Transfert Ressources et Territoires
Comment a émergé votre projet ?
Il commence à y avoir un consensus Etat / Profession sur le fait que les moyens imposés aux agriculteurs pour limiter les pertes de nitrates vers les nappes, sont lourds sans être toujours efficaces. Même si, la majorité des masses d’eau sont dans un « bon état quantitatif », leur état chimique, reste insatisfaisant. Il est souhaité de nouvelles approches plus efficaces et moins rigides.
Par ailleurs, le 6ème programme d’actions régional pour la mise en œuvre de la directive Nitrates (2018-2022) comporte un nouveau volet « accompagnement » non réglementaire, qui ouvre la porte à l’innovation.

L’objectif est de mettre à disposition des acteurs agricoles des méthodes et outils techniques nouveaux pour améliorer l’efficacité de la gestion de l’azote sur le territoire.
Agro-Transfert-RT s'est vu confiée la conduite de l'une de ces actions d’« accompagnement », dont l’objectif des d’identifier et combler les besoins pour limiter les pertes d’azote, par de nouvelles approches.
Quel est l'objectif du projet ?
L'objectif du projet GAZELLE est de proposer des innovations en région sur le pilotage de l’azote par objectif de résultats et non plus par objectif de moyens. La demande est d’aboutir à une démarche et des outils opérationnels pour les acteurs agricoles régionaux. Le principe sous-jacent à vérifier est que des objectifs de résultat mesurables, avec plus de libertés de moyens, seraient plus efficaces en matière de préservation de la qualité de l'eau.
Quels sont les partenaires impliqués ?
La mobilisation et la complémentarité des partenaires sont à souligner. Les principaux acteurs impliqués sont les chambres d'agriculture (Nord - Pas-de-Calais, Aisne et Somme), le LDAR (Laboratoire Départemental d'Analyses et de Recherche de l'Aisne), l'ISA de Lille (Institut Supérieur d'Agriculture ) la DREAL ainsi que certains instituts comme l'ITB (Institut Technique de la Betterave), Terres Inovia (protéa-oléagineux) et l'APEF (Association des Producteurs d'Endives de France).
De quelle façon vont-ils y participer ?
Dans la première phase du projet, l'ensemble des partenaires contribuera à l'état des lieux des connaissances et des besoins à travers leur expertise, le partage de bibliographie et des résultats de projets passés.
Ils participeront à la construction de la nouvelle démarche d'accompagnement des agriculteurs à travers leur longue expérience dans l'animation de projets sur l’azote ; leur expertise dans le traitement des données ; leurs connaissances du terrain et des résultats autres qu'environnementaux à atteindre ; ou encore à travers le partage des données d'expérimentation ou de suivi de réseaux de reliquats.
Les simulations de ces données avec des outils comme Syst'N, qui simule les flux d'azote et diagnostique les pertes d'azote au sein des systèmes de culture, permettra d'améliorer l'interprétation faite des reliquats début drainage, indicateur qui sera au centre de la démarche d'accompagnement.
Enfin, les chambres d'agriculture seront en première ligne pour mobiliser les groupes d'agriculteurs. Ceux-ci testeront la démarche à partir de 2022.
Qu’est-ce que votre projet va apporter aux agriculteurs et aux conseillers ?
Les résultats du projet permettront aux agriculteurs une meilleure prise en compte du lien pratique-pertes d’azote dans leurs systèmes et des situations à risques, ainsi que des outils et des leviers à mobiliser pour améliorer la gestion des flux d'azote dans leur système : meilleure efficience, réduction des pertes, gestion du risque.
Les conseillers disposeront d’une véritable boîte à outils (guides, rapports, fiches cas-types) pour s'approprier les leviers mobilisables et la démarche d'accompagnement, et ainsi, adapter leurs conseils.
Quelles sont les prochaines étapes ?
Le prochain comité de lancement permettra de valider le partenariat (et le nom du projet !), de faire un premier état d'avancement des actions et de faire intervenir Dimitri Wouez, directeur de la structure Protect'eau. Cette structure encadre la démarche d'accompagnement des agriculteurs de Wallonie pour limiter les pertes de nitrates à travers une obligation de résultats (nous aimerions nous inspirer de cette démarche pour construire la nôtre, adaptée au contexte des Hauts-de-France).
D'ici là, l'état des lieux des connaissances continuera. Nous co-encadrons avec la DREAL un stage de fin d'étude sur la structuration d'un réseau de références de reliquats azotés en région.
Par ailleurs, un projet d'étudiants ISA est en cours pour analyser l'historique de politiques publiques depuis le début de la directive nitrates ainsi que l'état de la qualité de l'eau en région.
Enfin, nous proposons deux offres de stage 3 mois cet été. Le premier sera co-encadré avec le LDAR et portera sur l'évolution des systèmes de culture et des reliquats en région ; le second, sur la modélisation des interactions entre systèmes de culture et pédo-climats vis-à-vis des flux d'azote.
*nom provisoire
Votre avis nous intéresse !

[Enquête] Que pensez-vous des engagements des filières agro-alimentaires dans une gestion plus durable de leurs approvisionnements ?
Avez-vous déjà entendu parler de la qualité des sols en agriculture ?
Prenez 5 petites minutes pour répondre de façon anonyme. Merci !
https://docs.google.com/…/1FAIpQLSePBFd-hM3hoBbMx…/viewform…
Cette enquête rentre dans le cadre d'un Projet Européen d'Innovation sur le Fertilité des Sols porté par Agro-Transfert RT, Earthworm Foundation, Chambres d'agriculture Hauts de France et Chambre d'agriculture de la Somme, Gitep, Peri-G, CETA Hauts-de-Somme et avec l’appui d’Hubert Boizard (ex-INRA), LDAR, Bonduelle, Nestlé

Des complémentarités cultures-élevage, pourquoi faire ?

3 vidéos témoignages d’agriculteurs des Hauts-de-France
Afin de faire face aux contraintes structurelles, de sécuriser leurs approvisionnements en fourrages et d’être moins sensibles au cours des intrants et des produits… 5 agriculteurs ont mis en place des complémentarités cultures élevage sur leurs exploitations ou avec des exploitations voisines.
Deux polyculteurs-éleveurs voient en l’alimentation animale un atout pour leurs systèmes de cultures. Deux éleveurs de bovin lait estiment que les productions végétales sont une richesse pour leurs systèmes d’élevage. Et un éleveur bovin lait tire au maximum profit des effluents d’élevages pour ses productions végétales.
Grâce à leurs pratiques, ils obtiennent des performances satisfaisantes. Une des exploitations laitières présente par exemple une autonomie vis-à-vis des achats extérieurs de 83 %. Un autre élevage présente une dépendance énergétique de 374 Equivalent fioul/ha.
Vidéos réalisées dans le cadre du projet Complémentarités cultures-élevage : plus d’informations sur le projet
Mes productions végétales, une richesse pour mes animaux
Echanger avec mon voisin polyculteur, un plus pour mon élevage
L'élevage, un atout pour mes cultures
Développer la bioéconomie sur le territoire des Hauts-de-France

Vous êtes agriculteur, conseiller, porteur de projet, acteur public ou tout simplement intéressé par : la bioéconomie, les territoires, la biomasse, les filières, l'agronomie, l'accompagnement, les performances, le carbone, les dérobées, l'économie, la biodiversité, l'environnement, la méthanisation...
3 journées techniques sur la production de biomasse vous sont proposées au sein de chaque département de Picardie ainsi qu'une journée sur la bioéconomie territoriale.
Vous pouvez suivre l'actualité de ces journées en cliquant sur le lien suivant.
Vous avez également la possibilité de visionner des vidéos sur la chaine Youtube Agro-Transfert Ressources et Territoires sur les thématiques suivantes :
Accroître les synergies entre cultures et élevage : doux rêve ou solution d’avenir pour une agriculture performante et durable ?

Souvent souhaitées, rarement déployées dans les Hauts-de-France, les complémentarités entre cultures et élevage restent méconnues. Agro-Transfert et ses partenaires s’y sont penchés pour produire des références et des méthodes d’accompagnement innovantes.
Développer les complémentarités entre grandes cultures et ateliers d’élevage est cité de longue date comme un levier de durabilité agricole. Mais cela n’a pas interrompu le mouvement inverse de spécialisation des ateliers : l’élevage d’un côté, les grandes cultures de l’autre. En pleine transition agro-écologique, le sujet revient sur le devant de la scène. En 2020, Agro-Transfert et ses partenaires vont diffuser de nouvelles références et outils de conseil sur ce sujet, pour aider à se faire une idée et développer ces complémentarités Cultures-Elevage.
L’équipe projet d’Agro-Transfert et des Chambres d’Agriculture se tient à votre disposition en 2020 pour transférer l’expérience acquise au cours des cinq années du projet « Complémentarités cultures et élevage ».
Un colloque de fin de projet présentera l’ensemble des résultats début 2021. Voici déjà un premier bilan de ces travaux de plusieurs années, conduits avec des exploitations de polyculture-élevage :
Les complémentarités peuvent apporter des réponses à des enjeux tels que la gestion des adventices ou l’autonomie alimentaire. Elles contribuent ainsi à la durabilité des exploitations, à condition d’être bien réfléchies sur tout le système de production.
Dans le cadre du projet, deux groupes d’agriculteurs ont évolué vers plus de complémentarités cultures-élevage dans leur système. Pour y parvenir, ils ont testé une approche nouvelle de conception de systèmes innovants entre agriculteurs. L’outil rapide d’aide à la conception SCOR3 a aussi été mis au point pour les accompagner lors de cette étape clé. On observe aujourd’hui des évolutions importantes dans ces exploitations, telles que l’introduction de prairies temporaires, de méteils, de dérobées ou de betteraves fourragères dans les rotations culturales, la production de maïs grain humide ou l’optimisation du pâturage.
La valorisation de ces travaux sera accessible en ligne progressivement au cours de l’année 2020 sur un espace web dédié et comportera des articles, des vidéos et des synthèses téléchargeables. Les premières vidéos seront disponibles dès fin-janvier 2020. Des formations seront proposées aux structures intéressées pour diffuser ces nouvelles connaissances et démarches.
En savoir plus sur le projet « Complémentarités cultures et élevage ».

Formation OdERA v2 : outil de diagnostic du risque en adventices…

Venez vous former à l'outil de diagnostic du risque en adventices et d'aide à la décision pour réduire les herbicides.
Dates : mardi 6 février 2020 ou mardi 11 février 2020
Lieu : Estrées-Mons (80)
Tarif : 250 € HT/ jour (gratuit pour les utilisateurs de la version 1 à jour de leur licence). Repas inclus
Public : conseillers agricoles, animateurs de groupes, enseignants.
Formateur : Jérôme Pernel - expert de la thématique adventices
Formation OdERA v 2

Tout savoir sur la gestion des adventices vivaces en AB

Plusieurs guides sont à votre disposition pour en savoir plus sur la gestion des adventices vivaces en Agriculture Biologique :
Gestion des adventices vivaces en AB
• Introduction : fonctionnement du chardon, du laiteron et du rumex
• Quand décider d'intervenir ?
• Comment intervenir ?
Contrôler les adventices vivaces par l'implantation d’espèces concurrentielles
Contrôler les adventices vivaces par des moyens mécaniques
Autres moyens de contrôle disponibles
• Bilan des moyens de contrôle disponibles
• Quelles combinaisons de moyens de contrôle en cultures biologiques
• Réponses aux idées reçues