Les gestion des adventices est une problématique récurrente dans les systèmes biologiques en particulier des adventices vivaces. Les connaissances réunies au cours des projets menés à Agro-Transfert sur les adventices annuelles et les adventices vivaces, notamment le chardon des champs, le rumex crépu et à feuilles obtuses, le laiteron des champs, le chiendent des champs, le liseron des champs et des haies, sont présentées ici.
Ces connaissances sont issues de la bibliographie scientifique et de l'expertise des scientifique, des conseillers agricoles partenaires et des agriculteurs qui ont participé aux projets pilotés par Agro-Transfert sur l'agriculture biologiques depuis 2013.
CONTACTS
Julie Leroy
j.leroy@agro-transfert-rt.org
Jérôme Pernel
j.pernel@agro-transfert-rt.org
Aïcha Ronceux
a.ronceux@agro-transfert-rt.org
Outil d'évaluation du risque Vivaces
OdERA-Vivaces, outil d'évaluation du risque en adventices vivaces à l'échelle de la rotation a été créé dans le cadre de VivLéBio 1 (2017-2019). Il n'est pour l'instant paramétré que pour le chardon dans les Hauts-de-France.
Des exemples de pratiques de gestion du chardon
Pourquoi cette pratique ?
La gestion des chardons est une préoccupation majeure en Agriculture Biologique.
L’implantation de luzerne est le moyen le plus efficace pour maîtriser le chardon, mais son délai de retour n’est pas suffisant pour assurer une bonne gestion du chardon sur toute la durée de la rotation de cultures. De plus, tous les agriculteurs n’ont pas la possibilité d’implanter de la luzerne. Pour ces raisons, des moyens de gestions complémentaires ou alternatifs sont nécessaires à mettre en œuvre.
Les déchaumages répétés d’été sont une autre pratique connue des agriculteurs biologiques et souvent expérimentée par les chercheurs. On constate toutefois chez les agriculteurs de la région une diversité dans la mise en œuvre (durée de l’interculture concernée, matériel utilisé, nombre de répétitions des déchaumages,…) et dans l’efficacité de cette pratique.
Mise en œuvre
Principes
Répéter les déchaumages permet d’épuiser les réserves racinaires du chardon. Pour garantir l’efficacité de cette pratique sur le chardon, les agriculteurs réalisent 3 déchaumages (ou plus) pendant l’été, après moisson :
- Le premier déchaumage est réalisé 10 à 30 jours après la récolte
- Deux déchaumages successifs, espacés de 10 à 30 jours, sont ensuite mis en œuvre.
Ces déchaumages répétés sont positionnés après une culture récoltée tôt (céréales, protéagineux, etc.).
Les points à retenir :
- Déclencher les déchaumages avant que les chardons n’atteignent le stade 6-8 feuilles pour empêcher la reconstitution des réserves racinaires du chardon
- Utiliser un outil ayant un bon recoupement des dents ou un outil à disques, pour sectionner le maximum de racines et ainsi favoriser un épuisement maximal des réserves racinaires du chardon
- Réaliser de préférence les déchaumages en conditions séchantes
Résultats observés
En optimisant la pratique des déchaumages répétés d’été, les agriculteurs réussissent à réduire la pression en chardon sur leurs parcelles.
Cependant, les déchaumages répétés d’été ne permettent pas la suppression totale du chardon : des chardons sont encore présents 1 an après la réalisation des déchaumages. La gestion du chardon doit donc se planifier sur plusieurs années, en associant différents moyens de gestion efficace contre le chardon, comme les déchaumages répétés d’été ou l’implantation d’une culture sarclée.
Tests de la pratique
Des tests de déchaumages répétés d’été ont été mis en place chez des agriculteurs du réseau Agri-Bio pour en caractériser les conditions d’efficacité. Les déchaumages ont été réalisés dans 2 situations différentes : en interculture courte et en interculture longue.
Itinéraire technique
Exemple de l’essai de 2014 en interculture courte (parcelle 1)
Les déchaumages ont été réalisés avec différents types d’outils, à une profondeur de 10 cm. Ils sont espacés de 10 à 30 jours pour atteindre le stade favorable (6-8 feuilles).
Résultats obtenus
- En interculture courte: Les tests menés ont montré peu de différences entre 2014 (été humide et frais) et 2015 (été sec et chaud), même s’il est conseillé de réaliser les déchaumages répétés d’été en conditions « séchantes ». Des réductions des densités de chardon de 60% et de 68% ont été observées respectivement entre 2014-2015 et entre 2015-2016.
- En interculture longue : La réalisation de déchaumages répétés d’été en interculture longue a montré des résultats moins probants qu’en interculture courte, ce qui est probablement lié aux conditions humides et fraîches de l’été 2014. Les déchaumages réalisés en 2014 n’ont pas permis de réduire la densité de chardons, ni la taille des taches. Cependant, en comparaison avec une bande trèfle blanc broyée, les déchaumages répétés ont permis une meilleure gestion du chardon.
Les retours des agriculteurs
Les déchaumages d’été permettent la diminution de la pression en chardons, à condition d’être répétés au moins trois fois. En effet, chez certains agriculteurs du réseau, la mise en œuvre de seulement deux déchaumages successifs n’a pas permis d’obtenir les résultats escomptés, mais l’augmentation du nombre de déchaumages a permis d’obtenir de meilleurs résultats.
Cette pratique entre cependant en compétition avec l’implantation de couverts de légumineuses en interculture pour introduire de l’azote dans la rotation (voir page 14). Un compromis est à trouver en interculture longue (avant culture de printemps), la règle généralement adoptée étant de favoriser la gestion du chardon lorsque sa pression devient importante. Il est aussi possible de privilégier les intercultures courtes avant culture d’hiver pour réaliser des déchaumages répétés.
Autres expériences connues sur le sujet
Des essais réalisés en régions Centre et Ile-de-France en 2004-2005 et 2005-2006 montrent une diminution de la pression en chardon après la réalisation de 3 déchaumages successifs à l’aide d’un déchaumeur à pattes d’oie ou d’un covercrop (Compte-rendu technique « Demain la bio », 2006, Site ITAB).
Pourquoi cette pratique ?
La luzerne étant le moyen le plus efficace pour maîtriser le chardon, les agriculteurs biologiques de la région cherchent à optimiser son implantation pour garantir un effet maximal sur le chardon.
Deux modes d’implantation de la luzerne sont principalement rencontrés chez ces agriculteurs : semis au printemps sous couvert de céréale ou semis d’été après moisson. L’enjeu est de favoriser le développement rapide de la luzerne dans l’objectif de limiter le développement du chardon.
Cependant, il n’existe aucune donnée, ni aucun consensus entre les agriculteurs sur la méthode d’implantation à privilégier pour cela, dans le contexte de la région Hauts-de-France.
Mise en œuvre
Principes
Résultats observés
Semis au printemps ou en été ?
Les conditions climatiques de l’année influencent la vitesse de développement de la luzerne, déterminant ainsi l’efficacité de la culture pour concurrencer le chardon la première année d’implantation.
Toutefois, en cas de semis en conditions sèches, un semis de printemps donne plus de chances à la luzerne pour atteindre un développement suffisant avant l’hiver (6 cm de développement aérien et de pivot).
Tests de la pratique
Les deux modes d’implantation de la luzerne ont donc été comparés dans des tests mis en place par des agriculteurs du réseau Agri-Bio.
Contexte
- Printemps - été 2015 : doux et sec
- Sol : limons
- Précédents :
- Zone 1 : orge de printemps
- Zone 2 : blé d’hiver
- La luzerne est positionnée en fin de rotation.
- Pression en chardon : 15 à 70 chardons/m² en fonction des zones
Itinéraire technique et résultats obtenus
Deux parcelles contiguës en blé et en orge ont été réassolées en luzerne. 4 modalités conduites différemment :
Un développement rapide de la luzerne a été observé dès la moisson pour la luzerne semée sous couvert, alors que la luzerne semée après moisson a peiné à se développer avant l’hiver (voir photo ci-dessus) et n’a repris en vigueur qu’en début de printemps.
Concernant l’effet de la luzerne sur le chardon : les chardons observés au bout d’un an de luzerne (en mai 2016) étaient de taille nettement plus réduite qu’avant luzerne (en juin 2015). Cela peut s’expliquer par un effet d’étouffement de la luzerne dès la première année d’implantation.
Les résultats des comptages de chardon sont présentés dans le graphique ci-dessus. Ils correspondent à l’effet comparé des deux modes de semis la luzerne sur le chardon, avant les premières fauches.
Dans les modalités avec précédent orge de printemps, la luzerne semée sous couvert a permis une maîtrise du chardon légèrement meilleure. La luzerne semble également avoir eu un effet de réduction du chardon plus rapide sur les tâches de chardon les plus denses initialement (modalités 3 et 4, voir graphique).
En conclusion, il est important de garantir l’implantation de la luzerne pour s’assurer d’un effet nettoyant de la luzerne sur le chardon. Dans le cadre de cet essai, le semis sous couvert semble être le mode d’implantation le plus favorable compte-tenu du développement plus rapide de la luzerne semée sous couvert au printemps. Cependant, ces résultats sont à nuancer : cet essai n’a été mené que dans un contexte pédoclimatique donné. Pour pouvoir discriminer les deux modes d’implantation de la luzerne, des répétitions sont nécessaires.
L’avis de l’agriculteur
La pratique habituelle de l’agriculteur est de semer la luzerne sous couvert de céréale au printemps. Les premiers résultats de l’essai, notamment dans la zone avec précédent orge de printemps, ont conforté l’agriculteur dans sa volonté de poursuivre sur cette pratique.
Documentation téléchargeable
- Guide "Gestion des adventices vivaces en Agriculture biologique" : Ce document rassemble les connaissances issues de la bibliographie (scientifique et technique) ainsi que les expériences de terrain des conseillers et agriculteurs partenaires du projet. Destiné aux conseillers agricoles et aux agriculteurs, il traite surtout du chardon, du laiteron des champs et du rumex en vue de :
- Donner des clés de compréhension de ces adventices vivaces
- Donner des clés de décision pour réussir à les maîtriser dans la rotation de cultures
- Donner des idées pour la mise en œuvre de nouvelles pratiques.
- 12 Fiches "Témoignages" sur des pratiques innovantes de gestion des adventices vivaces sans herbicides, imaginées et pratiquées par des agriculteurs.
- Fiches thématiques "Biologie et moyens de gestion des adventices vivaces sans herbicides" pour mieux connaître et gérer les vivaces, notamment le chardon, le laiteron, le rumex et le chiendent.
- Protocole d'observation des adventices vivaces : pour les agriculteurs ou conseillers désirant faire des essais de stratégies ou de pratiques de gestion dans les champs cultivés.
Les informations sur les périodes de levée des adventices annuelles et les fiches techniques sur les différents moyens de gestion des adventices annuelles sont en accès libre sur la plateforme OdERA 2.
Cette plateforme accueille les deux outils OdERA-Systèmes et OdERA-Vivaces. Dans le cadre d'Agri-bio (2013-2017), l'outil d'évaluation du risque en adventices anuelles OdERA-Systèmes a été testé avec succès pour les systèmes de culture biologiques.
Pratiques de gestion des adventices annuelles
Pourquoi cette pratique ?
Les protéagineux ont un rôle clé dans les systèmes de grandes cultures biologiques, car ils sont capables de fixer l’azote de l’air et permettent d’introduire de l’azote dans les parcelles à moindre coûts.
De nombreux agriculteurs de la région Hauts-de-France ont cependant abandonné la culture de féverole du fait de difficultés de maîtrise des adventices annuelles engendrant un enherbement élevé sur les cultures suivantes.
Jean-Luc Ortegat gère les adventices dans la féverole de printemps par du désherbage mécanique depuis une dizaine d’années. Force est de constater que sa gestion « interventionniste » du désherbage permet de maîtriser les adventices annuelles dans cette culture, y compris dans les parcelles à fort salissement.
Mise en œuvre
Principes
- Au semis :
- Le semis est réalisé avec un écartement de 40 cm pour pouvoir biner ;
- la graine de féverole est enterrée à 5-7 cm pour pouvoir désherber à l’aveugle (pré-levée) sans casser la tigelle.
- Après le semis, le 1er désherbage est réalisé à l’aveugle avec la herse étrille, dès que les premières adventices pointent et que les conditions le permettent.
- Les désherbages suivants sont déclenchés tant qu’il y a des levées d’adventices et aussi souvent que nécessaire, avec :
- La herse étrille, en augmentant son agressivité au fur et à mesure des interventions
- La bineuse, en complément de la herse étrille
Les points à retenir :
- Observer régulièrement la parcelle
- Intervenir dès que possible (dès que les nouvelles levées d’adventices pointent) et autant que possible en fonction des conditions climatiques
- Ne pas avoir peur de l’état visuel de la parcelle après un désherbage mécanique : l’effet des interventions est souvent impressionnant, en particulier pour les passages à la perpendiculaire du semis
L'agriculteur veille également à ce que les passages de roues du tracteur soient toujours au même endroit, pour limiter les surfaces écrasées et augmenter la sélectivité du désherbage.
Résultats observés
Cette stratégie de désherbage mécanique permet, chaque année, la maîtrise des adventices annuelles en culture de féverole de printemps. Le nombre de désherbages mécaniques varie en fonction du salissement initial de la parcelle : en moyenne, l’agriculteur réalise 3 à 4 désherbages mécaniques dans la féverole de printemps.
Suivi de la pratique
La pratique de Jean-Luc Ortegat a été suivie en 2015 pour en évaluer l’efficacité.
Contexte
Printemps 2015 : doux et sec
Sol : limons légèrement battants (18% d’argile)
Rotation type :
La féverole est positionnée en milieu de rotation.
Précédents : la parcelle suivie résulte du regroupement de deux parcelles
Pression adventices :
- Forte pression en renouées (60 pieds /m²) dans la Parcelle 2, due à leur développement dans la lentille
- Forte pression en folle avoine (20-30 pieds / m²)
Itinéraire technique
Résultats obtenus
Dans le contexte d’une parcelle à fort salissement :
- Efficacité finale du désherbage : 98% sur les renouées, 95% sur la folle avoine
- 7 passages, dont 6 de herse et 1 de bineuse (conduite habituelle de l’agriculteur : 3 à 4 passages)
- Très bonne sélectivité du binage vis-à-vis de la culture du fait de l’écartement de 40 cm
La stratégie de désherbage mécanique a permis d’atteindre l’objectif visé, qui était de maîtriser les adventices annuelles en féverole de printemps dans une parcelle initialement sale, avec toutefois des temps d’observation et d’intervention conséquents.
L’avis de l’agriculteur
En 2015, le nombre d’interventions a été particulièrement élevé du fait de la présence d’adventices difficiles à maîtriser (renouées, folles avoines). Les renouées relevaient après chaque désherbage mécanique. En moyenne, 3-4 passages de désherbage mécanique sont réalisés.
Autres expériences sur le sujet :
- Les agriculteurs du réseau Agri-Bio qui conservent la féverole de printemps semée seule dans leur rotation réalisent en général plus de 3 passages de herse et/ou bineuse, dont un passage à l’aveugle.
- La même technique de désherbage mécanique est employée par l’agriculteur en culture de maïs :
Pourquoi cette pratique ?
Les protéagineux ont un rôle clé dans les systèmes de grande culture biologiques. De nombreux agriculteurs de la région Hauts-de-France ont cependant abandonné ces cultures du fait de difficultés à maîtriser les adventices annuelles.
Si le désherbage mécanique peut apporter des solutions pour la maîtrise des adventices annuelles. Cette pratique demande une observation régulière de la parcelle et un réglage minutieux du matériel.
Une alternative est d’associer les protéagineux avec des céréales, qui sont plus concurrentielles que les protéagineux vis-à-vis des adventices. Cette pratique est en développement chez les agriculteurs biologiques de la région Hauts-de-France, aussi bien dans les exploitations de grande culture que dans celles en polyculture-élevage. Elle permet en outre de sécuriser le rendement sur les années défavorables aux protéagineux.
Mise en œuvre
Principes
L’objectif de l’agriculteur est de produire de la féverole. Les associations de féverole - céréale sont donc implantées sur des parcelles à faible reliquat et n’ayant pas reçu de fertilisation pour favoriser le développement de la féverole.
- Au semis :
- La féverole de printemps est semée à faible écartement, à une densité égale à 80 à 100% de sa densité habituelle (autour de 40 gr/m²). Une densité de céréales équivalent à 30% de la densité de semis habituelle est ajoutée à la féverole pour assurer une bonne couverture du sol.
- Le semis des deux cultures est réalisé en un seul passage, soit à une profondeur intermédiaire (3 cm) soit à deux profondeurs différentes (féverole à 4-5 cm, céréale en surface) lorsque le semoir le permet.
- Désherbage mécanique : un passage de herse étrille est réalisé avant la levée de la féverole.
Les points à retenir :
- Préférer les parcelles faiblement pourvues en azote pour implanter des associations protéagineux-céréales
- Limiter les doses de semis des céréales pour favoriser le développement des protéagineux
- Il est possible de réduire le nombre de passages de désherbage mécanique, à condition qu’un faible écartement de semis ait été choisi.
Pour en savoir plus, voir la fiche « optimiser la conduite des légumineuses à graines en Agriculture Biologique »
Résultats observés
L’objectif de maîtriser les adventices tout en réduisant le nombre d’interventions mécaniques est atteint.
Des rendements de 30-35 q/ha en féverole ont été obtenus en 2016. La récolte de céréales a été plus faible, avec des rendements allant de 1 q/ha à 6 q/ha, les conditions climatiques de 2016 étant peu favorables à ces cultures. La récolte est ensuite triée pour séparer les deux produits.
Suivi de la pratique
Chez Emmanuel Decayeux, une association entre féverole de printemps et blé de printemps est mise en œuvre depuis 2015. L’objectif de l’agriculteur est de maîtriser les adventices dans la culture de féverole de printemps, tout en minimisant le travail du sol.
Contexte
Printemps 2016 : doux et humide
Sol : limons argileux
Reliquat sortie hiver : 88 kg N/ha
Pression adventices :
- Très forte pression en coquelicots (600 pieds /m²)
- Forte pression en sanve (20 pieds / m²)
Itinéraire technique
L’association est mise en place pour minimiser le nombre d’interventions. L’agriculteur ne réalise donc qu’un passage de herse étrille à l’aveugle, avant la levée de la céréale, considérant que la couverture du sol par la céréale suffit ensuite pour la maîtrise des adventices.
Résultats obtenus
- Diminution de la pression adventices : l’association était très propre à la récolte (moins de 10 adventices au m²). La maîtrise du désherbage aurait pu être encore améliorée en remplaçant le blé par du triticale plus couvrant.
- Rendements : 32 q/ha de féverole de printemps + 1 q/ha de blé de printemps (premier tri à la ferme). Au-delà du contexte climatique difficile de 2016, le faible rendement de blé de printemps est lié à un problème de levées des semences fermières.
L’avis de l’agriculteur
L’agriculteur implante des associations entre protéagineux et céréales avec succès depuis 2015. Il a décidé de généraliser cette pratique dans son assolement, pour maîtriser l’enherbement avec peu d’interventions mécaniques. Le faible nombre d’interventions est un aspect essentiel pour cet agriculteur, qui met en oeuvre une démarche de réduction du travail du sol.
Autres expériences sur le sujet :
- 25 parcelles agriculteurs avec associations protéagineux - céréales ont été suivies en 2016 sur la région Hauts-de-France. Ce suivi a mis en avant une grande diversité des pratiques autour de ces associations. Pour en savoir plus : voir le document « Synthèse sur la caractérisation des associations de cultures protéagineux-céréales » (Projet Agri-Bio, 2016).
- Une fiche technique réalisée par les chambres d’agriculture pour le Grand Ouest et le Nord de la France, remise à jour en 2018
Pour créer un compte sur OdERA
Jerôme Pernel
03 22 85 35 27
j.pernel@agro-transfert-rt.org