Les groupes pilotes s’organisent pour passer à l’action !
Sur le groupe pilote de Caix
Le 26 juin dernier, les agriculteurs du groupe de Caix se sont réunis chez Louis Lebrun, l’un des agriculteurs du groupe. L’objectif était triple pour cette riche séance de travail :
- discuter des résultats du tableau de bord à jour (cf article Tableau de bord),
- parcourir l’évaluation économique de chaque levier d’action du tableau de bord (en écho à l’objectif de résultat du groupe qui est de réduire leurs pertes nitriques sous-racinaires tout en maintenant leur revenu),
- organiser la mise en œuvre de ces actions.
Les agriculteurs ont réussi cette année à atteindre les objectifs de résultats en termes de qualité de l’eau, même si les reliquats début drainage moyens pondérés dépassaient légèrement l’objectif fixé.
Les échanges autour du coût et gains potentiels associés à chaque levier d’action ont été riches et appréciés. Quelques améliorations de la méthodologie d’évaluation économique ont pu être proposées par les agriculteurs (fournir le prix réel des semences, ajout du coût de la main d’œuvre, etc).
Aurélie, animatrice du groupe, suivra tout au long de l’été les avancées des agriculteurs à travers les photos des actions mises en œuvre que les agriculteurs lui enverront (implantation des couverts, évolution des repousses, levées des couverts semés à la volée avant moisson, etc). Aurélie suivra également un certain nombre d’indicateurs visuels et simples pendant l’interculture : évolution des couverts, proportion des espèces dans le mélange du couvert une fois levé, dégradation des résidus de culture, etc.
Les pesées de biomasse des couverts et des repousses de colza, le suivi des indicateurs visuels au champ pendant l’interculture ainsi que la mise à jour annuelle des simulations Syst’N® permettront de constituer un véritable référentiel sur le territoire et d’affiner au fil des années les seuils du tableau de bord.
Sur le groupe pilote de Lesquielles
Le 7 juillet dernier, les agriculteurs du groupe de Lesquielles se sont réunis pour discuter des résultats obtenus en 2022-2023 et des leviers d’action à mettre en œuvre pour l’année 2023-2024. Julien, animateur de ce groupe, a pu leur présenter le tableau de bord complet avec les indicateurs suivis et les résultats obtenus (cf article Tableau de bord). 17 parcelles sont suivies et ont été paramétrées avec l’outil Syst’N®, permettant d’avoir un panel de résultats complet à l’échelle du groupe. Les agriculteurs ont pu valider les actions et les divers indicateurs du tableau de bord qui illustrent de manière précise les différents flux d’azote disponible à l’échelle du système de culture.
Cette année, de nombreuses parcelles seront en interculture longue, de quoi suivre l’action principale du groupe qui est d’optimiser les couverts d’interculture pour maximiser leur absorption. Un agriculteur se questionnait sur le mélange à implanter avant le lin de printemps afin d’avoir un couvert dense pour capter un maximum d’azote. Cela a été l’occasion d’utiliser ensemble l’outil qui aide à composer un mélange d'interculture, en donnant les densité de semis pour chaque espèces, selon leur importance souhaitée dans le mélange. De plus une fiche sur les leviers d’action pour optimiser l’implantation des couverts a été réalisée, pour résumer les points clés de la formation suivie par les agriculteurs du groupe cet hiver.
Les actions planifiées pour 2023-2024 ont été validées avec les agriculteurs : suivi de l’évolution des couverts et pesées de biomasse ; visite d’essai sur les couverts végétaux ; prélèvements des reliquats début drainage ; formation en lien avec la gestion des produits organiques ; et mise à jour des simulations Syst’N® pour suivre les différents objectifs et indicateurs du tableau de bord (pertes par lixiviation, reliquat post-récolte, azote minéralisé entre récolte et début du drainage…).
En plus de la qualité de l’eau, les agriculteurs se sont fixés un autre objectif : « tendre vers une autonomie azotée à l’échelle du système de culture ». Lors de la réunion, les agriculteurs ont pu valider l’indicateur de suivi, à savoir le pourcentage d’azote fournit par son système de culture. Un indicateur qui permet de prendre en compte et d’approfondir les nombreux enjeux du groupe pilote. A suivre !
Sur le groupe pilote de Sacy et la plaine d’Estrées
Marie Gillet est animatrice de différents Bassins d’Alimentation de Captages (BAC) pour la communauté de communes Liancourtois Vallée dorée et Plaine d’Estrées et la commune de Sacy-le Grand. Elle est également animatrice du groupe pilote de Sacy et de la Plaine d’Estrées, composé de dix agriculteurs moteurs, répartis sur les différents BAC qu’elle suit et souhaitant aller plus loin techniquement.
Bac de Sacy - Labruyère
Bac de la plaine d'Estrées
Marie a organisé mi-juin deux réunions sur les BAC qu’elle suit pour faire le bilan de la période de drainage 2022-2023 et analyser collectivement les résultats obtenus des reliquats début drainage. Ces réunions ont été l’occasion de présenter aux agriculteurs la mise en place du groupe pilote GAZELLE et ses avancées, et également la 1ère ébauche du tableau de bord.
Marie souhaite à travers ce groupe pilote GAZELLE approfondir, davantage qu’elle ne peut le faire sur l’ensemble de ses BAC, la compréhension des flux d’azote dans les systèmes de culture locaux. Son objectif est de diffuser plus largement auprès des autres agriculteurs des BAC concernés, les avancées du groupe pilote et les actions qui ont porté leur fruit pour limiter les pertes de nitrate.
Le tableau de bord construit au printemps, suite aux ateliers hivernaux avec les agriculteurs, pourra inspirer les autres agriculteurs des BAC. Lors de ces réunions, où l’ensemble des agriculteurs du BAC étaient conviés, les agriculteurs ont pu faire leurs retours, positifs, sur le tableau de bord et poser leurs questions sur le groupe pilote. La présentation des objectifs de résultats du BAC couplé à la présentation du tableau de bord les ont intéressé : « chacun peut adapter ses leviers d’une année sur l’autre, c’est ça qui est bien dans la présentation, on fait ce qu’on peut faire » (un agriculteur).
Les agriculteurs ont pu rebondir sur les leviers proposés par le groupe pilote, qui n’ont pas été remis en question. Les agriculteurs ont souligné aussi l’importance de l’action visant à maximiser l’absorption des couverts d’interculture. De nouvelles idées de leviers ont été émises par les agriculteurs, comme par exemple le suivi de la minéralisation du sol pour mieux comprendre les dynamiques, réaliser des essais sur des couverts permanents, semer après un pois de conserve une avoine en dérobée puis une betterave, et enfin détruire ses couverts avec des moutons.
Un suivi des leviers auprès des agriculteurs du groupe pilote sera réalisé dès cet été avec des pesées de biomasse, des reliquats début drainage, des tours de parcelles pour observer les intercultures courtes, etc. Marie continuera à communiquer sur les avancées du groupe pilote auprès des autres agriculteurs des BAC qu’elle suit pour que les actions du groupe pilote rayonnent autour de lui.
Sommet Virtuel du Climat 27/06/2023
Formation Syst’N 12 sept 2023
Formation Syst’N 12 sept 2023
Recherche stagiaire agronomie M2
Les fiches cas-types : le nouvel incontournable des conseillers – animateurs
Les cas-types régionaux, coconstruits avec les partenaires du projet, sont des fiches pédagogiques pour sensibiliser les agriculteurs aux risques de pertes azotées et aux leviers d’action mobilisables pour améliorer la gestion de l’azote à l’échelle du système de culture.
14 systèmes de culture typiques en Hauts-de-France ont été simulés avec l’outil Syst’N® (outil de simulation des pertes azotées vers les milieux et de dynamiques d’azote dans les plantes et le sol à l’échelle de la rotation culturale). Les résultats sont présentés sous forme de fiches pédagogiques qui permettent d’identifier les situations de pertes dans les systèmes étudiés et d’en comprendre les facteurs. L’originalité de ces fiches réside également dans les idées de pratiques à adapter, fournies avec les potentiels de réduction de pertes.
L’ensemble de ces fiches sont libres d’accès à travers la plateforme suivante : https://view.genial.ly/63c15a480dfc67001353fef9/presentation-cas-types-gazelle
Elles permettent de :
- Apporter des éléments de connaissances sur le cycle de l’azote,
- Ouvrir le dialogue sur le sujet des pertes azotées,
- Fournir des ordres de grandeur de pertes d’azote, traductible en euro par hectare, sur les principaux systèmes de culture et sols de la région,
- Donner envie de tester de nouvelles pratiques, voire, d’intégrer un collectif pour les approfondir.
Des interventions d’une demi-journée sur la façon dont elles ont été coconstruites et pour se projeter dans leurs usages dans l’accompagnement des agriculteurs ont eu lieu auprès de plusieurs groupes de conseillers, animateurs et techniciens en région. Si vous aussi, vous souhaitez que nous intervenions dans votre structure, n’hésitez pas à contacter Justine Chauvin (j.chauvin@agro-transfert-rt.org).
Interprétation collective des RDD : Redoutable, Dynamique, Déterminant
Indicateur privilégié pour faire le lien entre pratiques culturales et qualité de l’eau, le Reliquat Début Drainage (RDD) est au centre des tableaux de bord, eux-mêmes au cœur de notre démarche. Pour les mettre à jour annuellement et faire émerger les leviers d’actions qui permettront d’atteindre le RDD objectif (c’est-à-dire le niveau de RDD à ne pas dépasser pour obtenir une eau de qualité sur les parcelles suivies), il est nécessaire d’interpréter collectivement les reliquats obtenus. Pour cela, l’animateur ne doit pas le faire à la place des agriculteurs mais les laisser interpréter par eux-mêmes leurs résultats. Les agriculteurs détiennent toutes les clés pour les expliquer !
En effet, laisser les agriculteurs interpréter leurs résultats est bien plus pédagogique ! L’animateur ne doit en aucun cas se positionner en sachant, bridant tout échange entre pairs, mais doit favoriser la prise de parole de chacun, guider les agriculteurs en cas de doute, les motiver à comprendre. Pour cela, l’animateur pose des questions clés de type « que pensez-vous de vos résultats ? », « êtes-vous surpris ? », « comment vous expliquez cette valeur-là ? », « selon vous, pourquoi est-on au-dessus/en dessous de l’objectif de résultats ? », etc. Au fil des échanges, inspirés par les facteurs mis en évidence par les uns, les hypothèses des autres, les retours d’expérience personnels, les agriculteurs du groupe déterminent les facteurs qui peuvent expliquer leur niveau de RDD. Dans les situations sur nos groupes pilotes où l’animateur a su adopter cette posture, les agriculteurs ont su s’exprimer, expliquer leur RDD et les échanges ont débouchés sur des pistes de travail pour cette année 2023.
Comment représenter les résultats ?
Tous les RDD sont représentés sur un même histogramme. Cela permet d’avoir une vision globale des résultats du groupe. Aucune anonymisation n’a été demandée par les agriculteurs de nos groupes, une bienveillance naturelle s’installe pour se comparer intelligemment. Le nom des parcelles est donc précisé en abscisse.
L’objectif de RDD fixé au préalable par le groupe (à l’aide des supers livrables du projet GAZELLE) est représenté par une barre horizontale. L’objectif est d’être en dessous de ce seuil ! Cette représentation est très visuelle pour se situer.
Il peut être intéressant de classer les RDD par précédent aussi. Cela permet de mettre en lumière les pratiques vertueuses et innovantes en allant plus loin. Par exemple, comparer des RDD derrière colza permet de mettre en évidence différentes modalités de gestion de repousses.
Et l’azote piégé par les couverts alors ?
L’idéal pour cet atelier d’interprétation collective des RDD est d’avoir réalisé des pesées de biomasse des couverts, repousses ou cultures en place, à la même période que les prélèvements de sol. À l’aide de la méthode MERCI[1], gratuite et simple d’utilisation, il est possible de déterminer la quantité d’azote piégé par le couvert en place au début du drainage. Il est alors pertinent de représenter ce que l’on appelle l’azote en jeu : correspondant à la quantité d’azote dans la plante en plus de la quantité d’azote dans le sol au début du drainage. C’est l’ensemble de cet azote qui est à interpréter. Plus l’azote est piégé par le couvert végétal en place, moins il est présent dans le sol et donc moins il est susceptible de lixivier !
Ajouter une barre correspondant à cet azote piégé par le couvert en place au-dessus du RDD correspondant est très pédagogique pour évaluer la capacité de piégeage de nitrate de ce couvert.
Cela permet aussi de mettre en évidence d’autres situations de faible RDD, celles avec peu d’azote piégé par le couvert : cela signifie que l’agriculteur a mis en place d’autres leviers, à un autre moment de la rotation, qui a permis de limiter les pertes. C’est très inspirant et illustre parfaitement qu’il n’y a pas un seul moyen pour atteindre les résultats escomptés !
Derniers conseils pour l’animateur
Il est conseillé d’écrire au fur et à mesure sur un paper-board les facteurs mis en évidence par les agriculteurs en distinguant les facteurs expliquant les RDD inférieurs et supérieurs à l’objectif de résultat visé. Cette prise de note est précieuse pour synthétiser les échanges qui vont bon train, pour mettre en avant les pratiques vertueuses et pour identifier les leviers d’actions qui permettraient de mieux faire.
Aussi, si l’animateur est plus à l’aise de commencer cet atelier par un apport de connaissance, sur lequel se raccrocher pour ne passer à côté d’aucun facteur d’interprétation ou tout simplement pour aider les agriculteurs qui rencontreraient des difficultés à interpréter ses résultats, un arbre des facteurs expliquant les RDD a été créé dans le cadre du projet. Il permet de balayer l’ensemble des facteurs à parcourir pour comprendre son RDD.
Des groupes pilotes moteurs pour améliorer leur conduite azotée !
Sur le groupe pilote de Caix
Les 7 agriculteurs mobilisés sur la Zone d’Action Renforcée de Caix sont très moteurs et impliqués dans la démarche GAZELLE. Dès 2022, des micro-essais étaient testés et suivis sur les parcelles du projet : différentes dates de destruction des repousses de colza, différentes modalités d’intercultures courtes, etc. Les réunions hivernales ont permis d’analyser en détail les résultats de ces leviers testés et plus largement les résultats de reliquats début drainage obtenus sur le groupe. Occasion de mettre à jour le tableau de bord de suivi des résultats et des actions, bien avancé et maîtrisé sur ce groupe.
Fin janvier, Romain Crignon, ancien chef du projet « Multifonctionnalité des couverts d’interculture » à Agro-Transfert, est intervenu auprès des agriculteurs du groupe, en réponse à leurs questions et besoins. Romain les a ainsi formé aux nombreux services permis par les couverts et aux leviers d’action pour optimiser leur implantation, notamment en conditions limitantes. Courant février, un autre atelier s’est tenu autour des simulations avec Syst’N® des flux d’azote sur leurs parcelles pour identifier les leviers d’actions à approfondir en 2023. En ligne de mire : atteindre le double-objectif du groupe qui consiste à limiter les pertes par lixiviation en dessous de 20 kgN/ha/an tout en maintenant leur performance économique (évaluation économique des leviers testés approfondie ce printemps).
Ces réunions courant janvier et février ont eu lieu chez Louis Lebrun, l’un des agriculteurs du groupe, et ont laissé place à de très bons moments d’échanges et de convivialité !
Sur le groupe pilote Agr’eau-Logic dans le cambraisis
Les agriculteurs du GIEE Agr’eau-logic impliqué dans le projet GAZELLE ont fait le choix de se fixer un objectif plus global de réduction des pertes azotées à hauteur de 30 % d’ici 3 ans tout en visant une dynamique de stockage de carbone dans leurs sols.
La méthodologie proposée pour creuser ce double objectif « carbone et azote » était en 3 étapes, soit 3 ateliers distincts.
En lien avec l’objectif de résultat de réduction des pertes azotées, un premier atelier s’est tenu fin janvier. Les reliquats début drainage des parcelles suivies ont été analysés, des connaissances sur les pertes par volatilisation et par lixiviation ont été apportées et des simulations de flux d’azote avec Syst’N® ont été partagées. Des leviers d’actions visant à allonger la durée des couverts, à apporter les engrais organiques sur couverts développés, ou encore à modifier les successions de culture ont ainsi été discutés.
En lien avec l’objectif de résultat de stockage carbone, un deuxième atelier s’est tenu mi-février, en deux temps. La matinée, Jean-Christophe Mouny, spécialiste du stockage carbone et de l’outil SIMEOS-AMG® à Agro-Transfert est intervenu pour former les agriculteurs à la gestion des matières organiques et aux leviers pour stocker plus de carbone. L’après-midi, les simulations avec l’outil SIMEOS-AMG® sur les parcelles des agriculteurs suivis a permis de discuter des potentiels de stockage carbone chez chaque agriculteur ainsi que des leviers qui permettraient de viser le maintien voire l’augmentation de ces stocks (stocks initiaux déjà très élevés sur le groupe !). Ainsi, des leviers visant à augmenter la biomasse des couverts et à introduire des cultures ou des pratiques restituant plus de carbone au système ont été discutés.
Enfin, un dernier atelier s’est tenu mi-mars pour approfondir les synergies et antagonismes entre les leviers « azote » et les leviers « carbone » en creusant l’impact de chaque levier sur les 2 objectifs visés : réduire les pertes azotées de 30 % et viser une dynamique de stockage carbone de l’ordre de 110 kg/ha/an. Les ateliers associés à chaque levier et les échanges ont été très enrichissants. Les leviers visant à augmenter la biomasse des couverts et à reconcevoir les systèmes de culture sont ressortis comme les plus prometteurs pour atteindre ce double objectif. Ces leviers seront approfondis dès le printemps.
Sur le groupe pilote de Lesquielles
Les agriculteurs du groupe de Lesquielles se sont réunis début janvier pour analyser les campagnes de reliquat début drainage, associées aux pesées de biomasse réalisées à la même période (voir deuxième article de cette newsletter). L’objectif était aussi de revenir sur les paris pris lors du tour de plaine des couverts, en automne dernier, sur les estimations de biomasse produite et d’azote piégée par les couverts des agriculteurs du groupe. Cette réunion a aussi fait l’objet d’apport de connaissances et a permis de discuter de la méthodologie à suivre pour approfondir le double objectif sur ce groupe : limiter les concentrations en nitrate sous-racinaire à 45 mg NO3-/L tout en tendant vers une autonomie azotée.
Les agriculteurs se sont également réunis le 22 février pour assister à la formation de Romain Crignon, comme sur le groupe de Caix et en réponse également aux questions et besoins des agriculteurs du groupe, sur les services permis par les couverts et les leviers d’action pour optimiser leur implantation, notamment en conditions limitantes.
Sur le groupe pilote de Sacy et la plaine d’Estrées
Le groupe de Sacy et de la Plaine d’Estrées est composé de 10 agriculteurs répartis sur les différents Bassins d’Alimentation de Captages (BAC) animés par Marie Gillet, pour la communauté de communes Liancourtois Vallée dorée et Plaine d’Estrées et la commune de Sacy-Le-Grand. L’objectif pour l’animatrice est d’aller plus loin techniquement avec les agriculteurs de ce groupe pour diffuser leurs avancées plus largement auprès des autres agriculteurs des BAC concernés.
Suite à leur demande, une formation à la gestion de l’azote a été organisée début février et animée par l’équipe GAZELLE à Agro-Transfert. L’objectif était qu’à l’issue de cette formation, les agriculteurs du groupe maîtrisent les principaux processus composant le cycle de l’azote, notamment de pertes azotées, et également d’identifier les leviers d’actions adaptés à leur système permettant de les limiter. De riches échanges, des exercices d’application tout comme des réflexions poussées (comme l’illustre la photo) ont ponctué cette belle journée.
Le groupe s’est réuni une seconde fois en février pour analyser collectivement les résultats des RDD, en appliquant la méthodologie décrite dans le deuxième article de cette newsletter. Des leviers d’actions très variés ont émergé : allonger le cycle des couverts, détruire les repousses plus tardivement, modifier les successions de culture pour réduire la durée de sol nu, intercultures courtes, fractionnement des engrais minéraux sur cultures de printemps et bien d’autres leviers innovants.
La suite de l’animation prévue sur le groupe est elle aussi innovante. L’enjeu qualité de l’eau fédère le groupe, l’objectif correspondant, fixé collectivement, vise à limiter leur RDD à 50 kg N/ha/an. Les agriculteurs ayant des systèmes de production, des objectifs et des projets personnels divers et variés, le choix a été de se porter sur des ateliers de co-conception chez chaque agriculteur du groupe pour creuser collectivement et pour chacun d’eux, leur objectif associé à la qualité de l’eau. Le premier atelier de co-conception aura lieu en juin.
Le groupe est très moteur et apprécie la démarche par objectif de résultat structuré autour du tableau de bord, véritable « support de notre cheminement collectif ».
Adventices vivaces : les indispensables pour savoir les gérer
Le climat doux de ces derniers temps a stimulé la pousse des premières adventices vivaces (chardons, rumex et bientôt laiteron des champs) dans vos parcelles.
A travers ses projets Agri-Bio et VivLéBio, Agro-Transfert RT a concocté pour vous, les indispensables pour bien gérer ses adventices vivaces sans produits phytosanitaires.
Cliquez sur l'image pour découvrir le contenu.
Une fois sur Génial.ly, au survol de la souris sur les icônes, prenez connaissance des rubriques et cliquez sur l'icône pour en savoir plus.
[REPLAY] Webinaire sur le vulpin des champs -17 mars 2023
[EVENEMENT] 1er webinaire du projet Adventurh sur la première adventice problématique en région : le vulpin des champs.
Quelle conséquence du dérèglement climatique ?
Quelles adaptation et optimisation des leviers agronomiques ?